Les inventions, les nouvelles technologies, les grandes crises politiques et économiques ne sont que quelques-uns des phénomènes qui sculptent les caractéristiques, les aspirations et les valeurs qui seront portées par une génération. Une nouvelle génération naît lorsqu’un changement de valeurs s’effectue dans la société. Et comme tout change plus vite de nos jours, les générations se succèdent plus rapidement que jamais.
Pour une des rares fois dans l’histoire, cinq générations coexistent : la génération silencieuse, les baby-boomers, les X, les milléniaux et les Z. Le résultat? Que ce soit au travail, au magasin ou dans les brunchs de famille, ces clans bien distincts se côtoient, s’observent, se jugent et se parlent sans nécessairement toujours bien se comprendre.
On ne voit pas beaucoup de différences dans les valeurs entre les générations. On voit plutôt un renforcement des tendances. Par exemple, les valeurs environnementales sont arrivées avec les baby-boomers et se sont consolidées avec l’arrivée des générations du millénaire et Z. Les différences résident plutôt dans les façons de faire certaines choses, et ça, c’est une question de culture d’entreprise. Les relations au travail et la communication, c’est tout autre, et ça devient une question de culture dans les organisations. C’est là où il peut y avoir plus de difficultés, surtout lorsque des jeunes arrivent dans des entreprises où les façons de faire sont plutôt traditionalistes.
Certaines organisations n’ont pas évolué au même rythme que la société. Les milléniaux, qui ont grandi avec la technologie, prennent plus de place et bouillonnent d’idées, alors que certaines entreprises gardent leurs façons de faire bien ancrées parce qu’elles ont toujours bien fonctionné. Mais les organisations ont tout intérêt à tenir compte des idées des jeunes parce que l’on compte sur ces générations pour notre avenir social et économique.
Malgré toute l’ouverture d’esprit du monde, personne n’est à l’abri d’un conflit avec son patron ou un collègue. Que faire quand ça survient? La clé réside dans la communication. L’important, c’est d’établir un espace de dialogue pour que tous puissent s’exprimer. Si un jeune ne se sent pas écouté, sent que ses attentes ne sont pas comblées, il va aller voir ailleurs. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, c’est l’employeur qui perd au final.
Un jeune employé ne doit donc pas hésiter à parler de ses attentes et de ses idées pour l’organisation tout en gardant l’esprit ouvert quant aux raisons pour lesquelles certains processus, qui peuvent sembler dépassés, sont toujours en place. Les jeunes doivent aussi écouter et voir comment ils peuvent trouver un terrain d’entente pour qu’ils puissent évoluer à travers le temps dans leur organisation.